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LE MORT-VIVANT


La vie m'a mis la tête dans les chiottes...


JE SUIS LE DÉPRAVÉ, MORT 
Je suis une coquille vide, dépourvu de tout sentiment. L'indifférence est l'ultime bouclier, je parle là du putain de vrai « J'en ai rien à foutre ». Et bien je le hurle, CREVEZ-TOUS ! J'en ai rien à foutre. Plus d'envie, plus de force, plus d'espoir, plus d'amour ni de haine, plus de colère, plus de désir, plus rien, je suis un corps qui respire, qui attend, c'est tout. Je suis mort à l'intérieur, j'ai tué mes émotions. Plus de larmes, plus de vie, plus de souffrance, adieu humanité, adieu « monde de merde ». Je suis l'ombre de mon reflet, inutile mais là.
Je ne suis plus rien et je n'aime plus rien. Je sent bien encore une ou deux attaches qui veulent me retenir aux sentiments humains, mais c'est trop tard, mon cœur a fané, mon âme s'est flétrie, il ne reste que des cendres.  Je suis la mort d'un feu, la dernière braise. Je suis le sonneur de cloches des enfers, le bouffon en capuche qu'on frappe pour se défouler.


Dans l'antre du monstre une tombe et un vase plein de sang, 
Ma malédiction ? Vivre seul et malade. Vivre inutile et coûteux, être le seul et dernier crétin a avoir une pensée libre et indépendante.


J'ai pourtant cette foutue peur de mourir qui me colle à la peau, comme une plaie qu'on n'arrête pas de gratter et qui ne cicatrise jamais. Résistance de l'esprit, instinct de survie, chagrin de l'âme, cœur qui saigne ses dernières gouttes, malédiction qui ne veut pas se voir conjurée et qui me maintient en état de survie infernale. Ni vivant, ni mort, je suis le premier mort-vivant de ce monde et ma rage et ma folie sont contagieuses.

Bienvenue dans mon enfer, dans l'enfer des maladies auto immune et des injections d'immunoglobulines toutes les trois semaines. Cela fait beaucoup d'immunité et pourtant, je ne suis pas immunisé contre la connerie humaine, la méchanceté, la haine, l'indifférence, la perte d'un être aimé, le meurtre, la mort et cette fichue maladie invalidante. 






L'immunité est la capacité du corps à se défendre contre les agressions, les attaques extérieures, et bien moi le mal vient de l'intérieur. Je m'agresse moi-même en détruisant la gaine de myéline de mes nerfs. Cela s'appelle la POLY-NEUROPATHIE.


JE SUIS DEUX

J'arpentais seul mon chemin
Je dois le tracer dans mes rêves
Découvrir la beauté de mes mains
Mon sang maudit doit être sa sève.

Perdu dans les méandres de mes pensées,
Parfois mon esprit s'exalte à s'enfuir,  
Inspiration qui ne peut être contrôler,
L'indien est le seul à savoir quoi écrire.


Mon nom est Feuille Qui Fume
On appelle cela la dualité, le dédoublement
En se cachant derrière le fabriqué
On se croit à l'abris et pourtant
C'est la même recherche de la beauté.

Je suis sûr qu'on peut s'auto former
Que les maîtres et les ordres puent
La guerre peut bien maintenant arriver,
Je mourrais avec les autres vaincus.

Je laisse le courage aux ignorants
Je préfère de loin l'héritage des savants
Je suis humble devant la connaissance
Et je l'exprime avec ma faible expérience.

Il y a forcément une explication
Aux inégalités de nos existences
Pourquoi là la mort et là la chance ?
Le hasard est à Dieu son bouffon.

À force d'avoir chercher
Je peux vous le dire
Il n'y a rien à trouver
Aucun chemin, aucun avenir.
                                                                           Feuille Qui Fume




EN CE MACABRE JOUR DU 28 JUIN 2015,
J'AI SU QUE C'ÉTAIT
POUR MOI «QUE SONNAIT LE GLAS»... 


Et naissait le MORT-VIVANT







Vive le métal, la destruction massive et le retour de la grande foutrerie!


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